Le blog de Julien Arbez

Soleil couchant

Il fait doux, le ciel jusqu’ici couvert se dévoile peu à peu. Une couleuvre verte et jaune va pouvoir profiter des rayons du soir avant la nuit noire.

Les sabots de Vénus commencent à s’ouvrir, entre les pins bousculés par les vents printaniers et les genévriers restés droits dans leurs bottes.

La plupart des fleurs ne sont pas encore ouvertes mais les plus pressées balancent déjà aux vents leur sabot délicieux.

Le soleil s’incline, baisse inéluctablement, alimentant les ombres vagabondes et mettant en lumière quelques sujets à côté desquels on passerait facilement inaperçu en journée.

Ce soir à l’affût du blaireau, je ne verrai pas de blaireau. Mais un lièvre, un beau et grand lièvre, venu se rassasier à quelques mètres de moi et des terriers.

La lumière est splendide, l’observation est un régal.

D’autant qu’il me gratifiera de plusieurs allers et retours, passant tantôt devant des terriers habillés de vert, tantôt devant les arbres bercés par le contre-jour de cette fin de journée.

Voilà sans doute les plus belles images de lièvres que j’aurai pu faire en quelques 20 ans de photographie ! De belles images de lièvre prises en attendant les blaireaux. Une belle surprise que j’ai vécue ce soir.

Le ciel rougit, les insectes surbrillent dans les derniers rayons lumineux.

Tout devient orange, puis rose. La moindre plante est sublimée par les lumières de la scène. Tout devient trésor. Tout devient rare et éphémère.

Il est tard. Plus de 22h. Je vais rentrer ce soir le cœur rempli de douceurs.