Le blog de Julien Arbez

Estivales

Ce mois-ci et depuis la mi-juillet, je suis pris pas les musaraignes aquatiques découvertes dans un petit ruisseau jurassien et qui occupent à vrai dire quasi 100% de mon temps libre. Je vous présenterai les photos quand j’aurai terminé les affûts, ou alors guettez dans les jours à venir, je ferai un petit article de présentation de cette bête formidable qui me réserve chaque jour des surprises.

Je prends tout de même quelques images en-dehors de ce petit ruisseau : des bourdons butinant de fleurs en fleurs,

de grandes sauterelles vertes,

et bien sûr, à deux pas du site à musaraignes, des libellules virevoltant au-dessus du lac, chassant les insectes aériens.

Des grandes aeschnes, reconnaissables à leurs ailes dorées, font d’innombrables allers et retours, se posant parfois sur les plantes émergées pour repartir en chasse après quelques secondes d’immobilité.

Parfois, un second individu de la même espèce entre dans le périmètre protégé et est aussitôt prise en chasse par la gardienne des lieux. Tout va très vite, j’entends même parfois le bruit des battements de leurs ailes !

Lors d’un affût matinal au lynx près d’une falaise en forêt, un, puis deux, puis trois pics noirs me rendent visite à quelques pas de mon abri sommaire. Je suis dissimulé derrière le filet de camouflage que j’ai tendu entre les branches avec un copain, ils ne se doutent pas de ma présence à quelques mètres seulement. C’est la première fois que j’observe trois pics noirs en même temps, en dehors de leur loge, il s’agit sans aucun doute d’une fratrie née près d’ici dans un grand hêtre creux. La photo n’est pas belle mais l’observation st magnifique !

Une femelle lucane cerf-volant arpente le terrai à côté d’une maison de campagne,

Et de jeunes corneilles batifolent bruyamment dans un autre jardin arboré.

Lorsque tombe le soir, la rivière reflète le paysage qui danse et devient vaporeux au gré de la brise et des vaguelettes.

Puis c’est la nuit d’été qui s’installe et stridule, les alytes qui se réveillent, les lucioles qui se mettent à briller.

Les musaraignes continuent de courir dans le lit du petit ruisseau, parfois une bête inconnue vient dans le pommier voisin et me crie dessus. L’ambiance est fameuse, je suis un animal parmi d’autres, plus d’humain à mes côtés, plus de superflu.

Plus que la vie qui danse et m’emporte.